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Conso : le marché de l’occasion prospère

En temps de crise, toutes les économies sont bonnes à faire. Et pour consommer malin, il y a un secteur qui connait une forte croissance, c’est le marché de l’occasion. Décryptage.

Acheter malin, plaisir de chiner, acte écologique, les raisons de se tourner vers l’occasion sont multiples. En 2013, d’après l’observatoire Cetelem 2013, 71% des Français sont prêts à acheter des produits d’occasion. 63% déclarent d’ailleurs l’avoir déjà fait. Ce nouveau mode de consommation n’est cependant pas homogène. Une enquête du cabinet d’études Xerfi estime ce marché à 5,5 milliards d’euros en 2012. « Son dynamisme se confirmera au moins jusqu’en 2015 avec une croissance annuelle moyenne de 6,5% par an en valeur », détaille l’étude.

Les achats se font sur internet, dans des brocantes, des dépôts vente ou dans des magasins spécialisés. Mais Xerfi va plus loin et explique : « La pratique de l’occasion a d’ailleurs fondamentalement changé dans son aspect social. Très individuelle, parfois dévalorisante il y a encore quelques années, elle est passée au stade de pratique décomplexée et d’expérience collective valorisée ».

Le leader européen de l’occasion c’est troc.com. Il bénéficie d’un réseau de 180 magasins dépôts-vente en Europe dont 140 en France. En 2008, l’entreprise s’est également lancée sur le net pour assurer son développement. « On voit que posséder des boutiques ne suffit plus. Nous devons nous appuyer sur les outils numériques que sont notre site et notre application smartphone pour que les consommateurs puissent chercher, comparer et ensuite se rendre dans nos boutiques », explique Dominique Munier, son directeur général.  La situation économique actuelle fait que de nombreux Français cherchent à revendre des biens qu’ils n’utilisent plus. Une aubaine pour des sites spécialisés comme Le Bon Coin ou E-Bay pour ne citer qu’eux, qui ne cessent de se développer profitant de l’engouement des Français pour le marché de l’occasion.

==> Lire : Jeux vidéo d’occasion, le juste prix ? et notre zoom sur le marché de l’occasion automobile

Des prix 20 à 50% moins chers

« Ce que nous voyons surtout, c’est que les gens viennent nous amener beaucoup plus d’objets qu’avant, mais le plus souvent de plus petites valeurs », continue Dominique Munier. « L’avantage de notre secteur, c’est de pouvoir adapter l’offre et la demande. Nos magasins sont modulables et gèrent leurs stocks en fonction des arrivées. Les clients peuvent donc chercher la bonne affaire de leur choix ». Avec des prix de 20 à 50% moins chers que pour une première main, le secteur de l’occasion voit l’avenir avec optimisme. Troc.com continue de se développer, cherchant sans cesse à étendre son réseau de franchises et offrant de nouveaux services comme le « vide maison » où une équipe vient à domicile débarrasser le contenu de la maison pour le mettre en vente.

Ce n’est évidemment pas le seul acteur du secteur à mêler internet et dépôts-vente physiques. Les plus anciens sont les Anglais de Cash Converters qui disposent eux, de 100 magasins en France. D’autres se lancent depuis quelques années, voulant leur part du marché d’occasion. On peut par exemple citer Happy Cash et Cash Express. Le secteur devient donc de plus en plus concurrentiel, ce qui ne semble pas gêner Dominique Munier : « La crise a remis à la mode le fait d’acheter malin. Mais il y a aussi un vrai plaisir à chercher la bonne affaire. Aujourd’hui, beaucoup de personnes sont à la recherche de moyens de consommation différents, moins chers et sans intermédiaires. Nous répondons donc à ce besoin ».

 

==> Voir aussi : toutes les infos sur « Les Français et l’occasion »

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