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« Il fait bon être Allemand dans l’automobile aujourd’hui »

Sur un marché français en léger mieux au cours des six premiers mois de l’année (+2.9% d’immatriculations*), Opel affiche une belle santé (+3.6%). Touslesbudgets.com est allé demander à Thierry Gennetay, directeur marketing France de la maison-mère, General Motors, quelle était la stratégie de la marque dans le pays.

Touslesbudgets.com : Comment se porte la marque Opel en France ?

Thierry Gennetay : Elle se porte très bien. Nous sommes, en 2014, l’une des deux seules marques généralistes dont les parts de marché progressent sur les véhicules particuliers (+3.6% d’immatriculations entre janvier et juin, ndlr). C’est dû principalement à l’explosion du segment des SUV -+10% en juin sur l’ensemble du marché-, où l’Opel Mokka se vend particulièrement bien. Nous avons aussi une Corsa qui connaît une très belle « fin de vie ».

TLB : Sur quoi mise la marque pour se développer en France ?

T.G. : Sur une stratégie de communication revue, avec pour base nos quatre piliers : nos origines allemandes, un design « émotionnel », un prix et une offre accessibles et le développement de la connectivité, avec tous nos systèmes embarqués. Sur ce point, notre philosophie est de penser que l’on doit retrouver dans la voiture l’extension de la vie digitale que l’on a avec son smartphone (contacts, musique, reconnaissance vocale…). Ces quatre piliers nous permettent de reconstruire la marque après une année 2013 difficile (-16.8% d’immatriculations en France, ndlr).

TLB : Quelle est la clientèle-cible d’Opel ?

T.G. : Nous sommes généralistes. En fonction du segment, nous allons cibler des gens de 25-59 ans, sur Adam plutôt des femmes actives ou sur Mokka plutôt des hommes. Nous nous adaptons en étant présents sur tous les segments, avec une offre de citadines riche -Corsa, Agila…-, une vraie offre de berline avec Insigna, qui fonctionne très bien, et l’ambition qui se porte sur le SUV et le Crossover. Opel a d’ailleurs une très grande expérience en la matière avec Zafira ou Meriva sur ces modèles familiaux aux usages multiples.

TLB : Quel est le positionnement d’Opel en terme de prix ?

T.G. : Opel, en terme de prix, est accessible. On ne se veut pas les moins chers, on se veut la meilleure offre, avec un rapport prix/contenu intéressant et compétitif. Nous ne sommes ni premium ni lowcost, mais généralistes. Nous avons la volonté d’être accessibles, nous communiquons d’ailleurs souvent à travers notre offre de LOA (location avec option d’achat, ndlr). Nous connaissons bien notre clientèle, on sait qu’elle gère son budget mensuellement et que la LOA est proche de la gestion de leur budget au quotidien.

TLB : Dans ses dernières publicités, Opel met beaucoup en avant la solidité des voitures allemandes. Le public est-il réceptif ?

T.G. : Les gens sont très sensibles à cet argument et il ressort de nos études que c’est une vraie force. L’une d’elles montre que le public voit en Claudia Schiffer une présence pertinente, que c’est la bonne ambassadrice et, de manière générale, que l’origine allemande est un vrai gage de qualité. Il est bon d’être allemand dans l’automobile aujourd’hui.

TLB : Est-il simple pour une marque étrangère de se faire une place sur le marché français ?

T.G. : C’est un marché avec une faible croissance en 2014, très concurrentiel et compétitif, où il y a de la place pour tout le monde, y compris pour Opel.

TLB : Comment expliquez-vous le recul historique du parc diesel en France l’an dernier ?

T.G. : Il y a une certaine maturité du conducteur, qui fait moins de kilomètres. Mais c’est également dû à l’évolution des motorisations : les moteurs essence consomment moins aujourd’hui. Quelle que soit la région, même dans celles ultra « diéselisées » (Normandie, Bretagne…), les gens calculent le surplus tarifaire du diesel.

TLB : Où en est Opel quant au développement des motorisations électrique et hybride ?

T.G. : Nous avons une offre sur l’électrique avec Ampera et nous avons l’ambition de continuer autour de cette technologie dans le futur.

TLB : 2014 sera-t-elle l’année du rebond pour le secteur automobile en France ?

T.G. : Tous les acteurs du marché automobile voient un marché stable. On ne voit, actuellement, pas de signe de rebond du marché en volume. On constate tout de même qu’à l’intérieur de ce marché, les gagnants à mi-parcours sont ceux qui ont un SUV dans leur offre. C’est pour cela que Mokka est la clé de notre développement.

Propos recueillis par Benjamin Hay

*Source Comité des constructeurs français d’automobiles

Illustration ©Opel Media

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