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La voiture, banalisée dans dix ans ?

Les contours du marché de l’automobile français vont changer d’ici dix ans. C’est ce qui ressort de l’étude menée par l’Observatoire Cetelem, rendue publique ce jeudi. En 2024, la voiture devrait être plus partagée, plus écolo et fera la part belle au marché de l’occasion.

C’est à une vision à dix ans que s’est attaquée l’étude menée avec le concours du cabinet de conseil Bipe. Premier constat : en dépit d’une croissance faible, les immatriculations de voitures neuves en France devraient connaître un léger rebond (+2%) en 2014, après une chute de 22.6% depuis 2009. Avec un bémol : la proportion de ménages acheteurs, en forte baisse depuis cette même année (de 67.5% à 54.7% du marché, soit -280 000 immatriculations par an) ne devrait guère évoluer l’an prochain. Un marché où l’acheteur moyen est âgé de 52 ans et demi. A l’inverse, les moins de trente ans ne représentent que 10% des acheteurs.

Fini le symbole de réussite sociale

La possession et l’utilisation de la voiture vont aussi évoluer. Si neuf femmes sur dix, selon l’étude, n’envisagent pas leur vie sans voiture, la tendance va vers une désacralisation du véhicule en tant qu’objet. Ce dernier « est en train de devenir un transport en commun », avance Flavien Neuvy, directeur de l’Observatoire Cetelem. Il y a vingt ans, plus de la moitié des Européens voyaient en la voiture un symbole d’ascension ou de réussite sociale. Aujourd’hui, c’est la liberté et l’autonomie qui est privilégiée (52%).

Dans dix ans, la voiture sera « un moyen de déplacement parmi d’autres » pour 37% d’entre eux. D’où une « révolution » à venir : l’essor de l’auto-partage, du covoiturage et de la location, longue durée ou avec option d’achat. « Le modèle est en train de bouger, assure Flavien Neuvy. La moitié des Français pensent que demain, ils ne seront plus forcément propriétaires de leur voiture ». Dans dix ans, 42% des Français s’imaginent ainsi utiliser un véhicule qui ne leur appartient pas. Ils voient notamment le covoiturage (à 83%) et l’auto-partage (77%) se développer.

L’hybride et l’occasion sur la bonne voie

Du coté des motorisations aussi, ça devrait bouger. Alors que 55% des Français pensent que la voiture est la principale source de pollution, ils sont 35% à penser que dans dix ans, la majorité des véhicules rouleront à l’hybride. « La pollution automobile est un problème bien identifié par les consommateurs (…). Néanmoins, ils sont nombreux à penser que ce problème sera résolu dans dix ans », note t-on du coté de l’Observatoire Cetelem. L’étude démontre encore que la perception de l’évolution du prix des véhicules reste négative.

En France, ils sont 73% à estimer que les prix ont augmenté. Ce qui pousse les consommateurs à se tourner vers des « plans B », dont l’occasion : la France possède en effet le marché le plus important en Europe, avec trois véhicules d’occasion achetés pour un véhicule neuf. Même pour les pièces détachées, la volonté d’économie est là : 46% des Français, selon l’étude, envisagent d’ici dix ans d’acheter sur Internet des pièces détachées pour leur véhicule. Plus de la moitié (56%) des Français se disent « séduits » par le Do-it-Yourself, consistant à réparer sa voiture soi-même. Parmi eux, 43% projettent de s’y mettre au cours de la prochaine décennie.

 

© duncanandison

>> Lire :
La voiture, banalisée dans dix ans ?
– La consommation de carburant détermine l’achat automobile
– Le Top 10 des voitures les plus vendues en 2013, où les citadines s’imposent
Le marché automobile devrait légèrement rebondir en 2014

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