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Grasse ou végétarienne et plus longue : portrait de la pause déjeuner

Végétarienne “à temps partiel” mais parfois grasse, sucrée et salée, la “pause déj” des Français évolue, comme les possibilités de menus en restauration rapide.

Moment de répit, temps nécessaire mais parfois expédié, la pause déjeuner des Français évolue. Selon un indice*, si les Français sont pressés lors de cette interruption du midi, ils ont tendance à consacrer de plus en plus de temps à ce moment. En moyenne 30 minutes, un chiffre qui a évolué depuis 2010. “On mange moins vite”, commente Bernard Boutboul, directeur du cabinet Gira conseil, lors de la présentation de cette étude.

Les habitudes alimentaires de cette pause déjeuner changent aussi. “Le temps d’un repas, d’une semaine” les Français peuvent devenir “végétariens à temps partiel”. Ils mènent aussi “une double vie alimentaire, hors du domicile on se concentre sur le plaisir, le salé, le sucré et le gras”.

Le burger bouscule le jambon-beurre

Illustration de cette dimension “plaisir gras” qui s’installe dans les habitudes avec la percée du burger puisqu’en 2015 il représentait un repas sur trois. Au total, 1,19 milliard de ces sandwichs souvent composés de cheddar ce sont vendus en 2015. Mais les Français ont tendance à manger moins, puisqu’ils “consomment en moyenne deux éléments pendant la pause déjeuner” commente Bernard Boutboul. Par repas, “ils dépensent 6,33 euros” et “il y a de plus en plus d’offres et de promo qui incitent les gens à manger hors de chez eux”.

Le snack version haut de gamme

En tête de la consommation en restauration rapide on trouve les pâtes, puis les sandwichs, burgers, pizzas, bagels et enfin les sushis. La “fourchette de prix varie entre 4,5 et 25 euros”, détaille Bernard Boutboul. Globalement, la restauration rapide “monte en gamme et concurrence le service à table” et attire ainsi de nouveaux consommateurs.

La vente au comptoir gagne elle aussi en popularité, en proposant des produits “plus transparents, plus petits, homemade, esthétiques, frais, l’époque de la carte figée est finie” relève Bernard Boutboul. La qualité du sandwich, qui représente selon cet indice un chiffre d’affaire de 7,77 milliards d’euros en 2015, est elle aussi de plus en plus soignée.

Le jambon-beurre en perte de vitesse

En 2015, les Français ont consommé 2,26 milliards de sandwichs, à un prix moyen de 3,44 euros. Mais le classique casse-croûte composé d’une tranche de jambon et tartiné d’un peu de beurre (sans cornichon) n’est plus aussi populaire dans le milieu de la “pause déj”. Il représentait 55% des achats de sandwichs (contre 58% en 2014). Une légère baisse associée à un prix en augmentation de 3.67%. Et même si 1,234 milliard de ces encas ce sont écoulés l’année dernière, Bernard Boutboul relève une “forte régression de sa part de marché dans les sandwichs”.

Alors où trouver le jambon-beurre le moins cher? Sûrement dans une supérette d’Alençon et certainement pas dans un bar parisien. Dans la ville normande, il coûte en moyenne 2,30 euros alors qu’à Paris il est 1 euro 10 plus cher. Dans les supérettes enfin, ce classique de la street food vaut 1,90 euro alors que dans les bars, cafés et autres brasseries il coûte en moyenne 3,34 euros.

*Indice jambon-beurre – Gira conseil / Sandwich & Snack show

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