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VOD : le cinéma à la maison

Plus de dix ans après son arrivée en France, la vidéo à la demande (VOD) payante continue doucement de gagner de nouveaux adeptes. Touslesbudgets.com décrypte les usages qu’en ont les Français.

En un peu plus de dix ans, la VOD a su se faire une place dans le temps libre des ménages. Même si elle est encore modeste : en 2014, selon le cabinet Gfk, « seuls » trois millions de Français auraient loué/acheté au moins une fois un film ou une série via un service de vidéo à la demande. La dépense moyenne atteint 17 euros par an et par personne -le prix d’un film tourne autour de cinq euros, un épisode de série trois euros-.

Présente sur l’ensemble des offres de box TV/Internet, la VOD continue sa petite progression (+1% de chiffre d’affaires sur les six premiers mois de l’année). Elle pèse les deux-tiers du marché français de la vidéo digitale. L’avènement de la vidéo par abonnement type Netflix (SVOD, +30% en six mois) n’a pas encore fait bouger les lignes. « Elle capte surtout le consommateur qui avait complétement quitté l’univers de la vidéo depuis plusieurs années », explique Benoît Coste, consultant vidéo digitale et physique au cabinet Gfk. Seuls 9% des acheteurs de VOD ou de streaming légal possèderaient aussi une offre SVOD.

Dans le détail, la quasi-totalité (92%) des achats en vidéo à la demande concerne des films et des films pour enfants, le reste se fait sur les séries. La VOD profite du succès des comédies françaises, « qui représentent environ 30% des achats », selon Benoît Coste.

L’achat définitif, l’avenir de la VOD ?

Du côté d’Orange, environ 10% des clients ayant souscrit à une offre incluant la télévision en consomment au moins une fois par mois. « Ce qui marche, c’est essentiellement le cinéma mais pas seulement, explique son responsable VOD, Bernard Tani. Depuis un an ou deux, on voit apparaître une autre consommation liée aux séries TV. Cela représente un peu plus de 10% des achats, ce qui n’est pas négligeable. » La location de la saison entière, moins chère que l’épisode à l’unité, ne concerne quant à elle « pas encore beaucoup de gens ».

L’autre tendance, c’est l’achat définitif de films ou de séries. Il ne représentait que 19% de la consommation de VOD payante en 2014*, tout en affichant une progression (+2.4%, contre -1.6% pour la location à l’acte et -0.8% pour l’abonnement). Chez Orange, plus de 3 000 programmes (films et séries) sont concernés, à des prix supérieurs à ceux de la location à l’acte et même au DVD/Blue-Ray. « Le consommateur sait se positionner par rapport au modèle physique et se dit que le film acheté en VOD doit être un peu moins cher que le physique. Ce n’est pas encore le cas mais ça va le devenir », explique Bernard Tani.

Pour lui, l’achat définitif peut devenir le modèle qui tire la croissance de la VOD en France. « Il va s’imposer car on a envie de posséder, de collectionner. Aux États-Unis et en Grande-Bretagne, il génère déjà autant de revenus que la location. »

Selon les projections du cabinet Gfk, le marché de la vidéo digitale bouclera 2015 sur une hausse de 30% de son chiffre d’affaires (-16% pour le physique). Hasard ou pas, la fréquentation des salles de cinéma, quant à elle, affichait une baisse de 3.9% sur un an fin octobre.

==> Aller plus loin : Comédies musicales, le remède anti-stress

*source Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC)

– © nioloxs – Fotolia.com

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