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Fast fashion : se chausser à bas prix

La rentrée, l’occasion de se refaire une garde-robe de la tête au pied. Allez-vous succomber à l’appel de la fast fashion ? Ce phénomène venu du prêt-à-porter a également gagné le marché de la chaussure. Tous les budgets décrypte pour vous cette tendance et ses effets sur notre consommation.

La chaussure est considérée comme un accessoire fashion par sept Français sur dix, d’après le baromètre réalisé par Harris Interactive pour Sarenza en 2014. La mode avant tout, un symptôme révélateur de la fast fashion ?

Apparue avec les enseignes Zara ou H&M, la fast fashion a bouleversé les codes de la consommation. « Ces marques ont créé une innovation de rupture. Au départ, il y avait les collections printemps-été et automne-hiver dans le prêt-à-porter. Elles existent toujours mais aujourd’hui il y a un renouvellement permanent. Les collections coïncident avec les grands moments de l’année, par exemple pour les enfants, les marques vont sortir des collections à la rentrée. Le principe c’était d’avoir des quantités limitées, pour être sûr de ne pas les retrouver sur tout le monde, c’est ce qui fait le côté fashion », analyse Frank Rosenthal, expert en marketing du commerce. La tendance est née il y a une quinzaine d’années dans le textile avant de faire des émules dans le monde de la chaussure.

5,4 paires par personne

Le marché français de la chaussure est l’un des premiers marchés européens. Il s’y vend 360 millions de chaussures chaque année selon Dorval Ligonnière, le responsable étude de la Fédération Française de la Chaussure. Cela représente 5,4 paires par an et par personne. Trouver chaussure à son pied avec un budget serré est possible : « Une paire de chaussure de ville coûte en moyenne 50 euros. Certaines enseignes d’habillement se positionnent à des prix très bas », assure Dorval Ligonnière. Des marques de prêt-à-porter proposent même des bottines en cuir à moins de 40 euros.

Le phénomène de fast fashion aurait une influence sur les prix, reconnaît Dorval Ligonnière : « C’est une tendance qui est développée par des entreprises mass-market donc à grande échelle. Il faut également tenir compte de l’augmentation des matières premières. Mais la tendance globale provoquée par cette accélération, c’est une baisse des prix. » Et la qualité dans tout ça ? « Le consommateur n’a plus les mêmes préoccupations, il choisit le dernier produit à la mode et non celui qui dure. C’est pourquoi on a pu parler de mode jetable », souligne Frank Rosenthal.

Un budget moyen en baisse

Malgré cette baisse des prix, les Français ont continué à limiter leurs achats de chaussures, d’après l’étude de l’institut Xerfi parue en juillet dernier. Le budget moyen par ménage consacré à l’achat de chaussures a reculé en 2014 pour atteindre 308,9 euros, soit 135 euros par personne. Si Internet représente aujourd’hui 11% des ventes, les Français continuent de rester fidèles aux enseignes de chaussure. Une enquête du Crédoc, parue en juillet 2015, le révèle : ils sont 43 % à préférer se rendre dans un commerce spécialisé comme André, La Halle aux Chaussures ou encore Minelli pour l’achat de leurs chaussures.

==>Lire: Les ados font et défont la mode

Coralie Baumard – © gstockstudio – Fotolia.com

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