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Mutuelles : comment s’adapter aux étudiants?

Le régime de la sécurité sociale étudiante est obligatoire pour tous les étudiants âgés de plus de 16 ans, sauf ceux qui peuvent rester sur le régime de leurs parents. Seuls les organismes de mutuelle étudiante peuvent prendre en charge et assurer le remboursement des dépenses de santé. Il en existe deux : le réseau des Smer (sociétés mutuelles étudiantes régionales) et LMDE (La Mutuelle des étudiants, anciennement MNEF). Gratuite pour les moins de 20 ans, le montant de la cotisation à payer pour être assuré s’élève à 211 € pour les autres (pour l’année 2013-2014). Les organismes de mutuelle étudiante proposent également des complémentaires santé, qui ne sont pas obligatoires. La LMDE propose cinq offres allant de 6 € à 50€/ mois alors que les prix de la SMEREP, société mutuelle étudiante de la Région Parisienne vont de 8,25 € à 49 €/mois répartis sur trois offres. Des sommes qui comptent dans le budget d’un étudiant. En 2013, l’observatoire de la vie étudiante en définissiit le budget moyen mensuel à 681 €.

Des prix adaptés et bien moins chers que les autres mutuelles interprofessionnelles

« Nos tarifs sont pensés pour les budgets souvent réduits des étudiants. Nous essayons de veiller à ce que cela reste abordable tout en proposant un service de qualité adapté à ce public jeune qui n’est pas souvent malade », explique Annie Coutarel, directrice générale de la SMEREP. « Surtout que le dispositif des chèques santé mis en place dans plus d’une dizaine de régions permet d’avoir une aide de 100 euros par an qui correspond aux offres de base, et donc permet de ne rien débourser », ajoute Romain Boix, vice-président de la LMDE. Au-delà du forfait de base et pour bénéficier de meilleurs remboursements, notamment sur l’optique et les soins dentaires, le prix peut devenir un problème : « Nous sommes évidemment conscients des difficultés financières que peuvent rencontrer les étudiants, mais nous sommes déjà bien moins cher que les autres mutuelles interprofessionnelles qui à services égaux sont pour la plupart à 20 € de plus », indique la responsable de la SMEREP. « Et, nous offrons un service parfaitement adapté à notre public. Prévention sur tout ce qui concerne le festif, alcool, drogue, soutien psychologique contre le stress des examens et des études, remboursement des moyens de contraception… », détaille à son tour celui de la LMDE.

Un manque d’information sur leurs besoins et sur les aides disponibles

Aujourd’hui, on estime que 27 % des étudiants ont déjà renoncé à voir un médecin, selon la dernière enquête de l’Observatoire de la vie étudiante publiée en décembre 2013. Pour Romain Boix : « Au delà de nos tarifs, je sais que c’est compliqué pour beaucoup de jeunes d’avancer l’argent chez un médecin même s’il est remboursé. Ensuite ce qui nous préoccupe également, c’est le manque d’informations des étudiants vis-à-vis des pratiques médicales, de nos services et des aides qu’ils peuvent avoir auprès des collectivités et des services de l’Etat ». En effet, lors de l’enquête de l’UFC réalisée en 2012, 39% des élèves interrogés ne savaient pas à quoi servait précisément la mutuelle étudiante qu’ils avaient choisie lors de la rentrée universitaire. Et parmi les nouveaux inscrits, près de 40% ignoraient qu’ils pouvaient souscrire une complémentaire santé ailleurs qu’auprès d’une mutuelle étudiante. De son côté, Annie Coutarel regrette : « de ne pas pouvoir informer mieux les étudiants sur ce qui est le plus adapté pour eux. Nous les voyons assez peu puisque nous ne pouvons pas rentrer dans les écoles et universités car nous sommes toujours considérés comme des entreprises commerciales ».

 

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