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L’apport des parents, nécessaire pour l’achat des jeunes

Face à une situation professionnelle précaire et la difficulté à épargner, les jeunes de moins de 35 ans désirant acheter un bien doivent, très souvent, faire appel à leurs parents. Sans cet apport familial, les banques restent frileuses.

« Sans l’apport de mes parents, je n’aurais pas bénéficié de conditions si avantageuses pour emprunter », constate Martin, 28 ans et propriétaire d’un appartement de 60m² depuis juillet 2013 à Pontoise (95). Avec sa compagne, ils font partie des 42% de jeunes Français (25 à 34 ans) à être propriétaires, selon le baromètre IFOP/FNAIM de 2014.

Mais pour les autres, l’accès à l’emprunt peut se révéler compliqué. 56% de la part des jeunes non propriétaires envisagent de le devenir. Même si les taux de crédits immobiliers sont très bas, 2,29% en moyenne en janvier 2015 selon l’Observatoire de crédit logement, il reste difficile d’obtenir un prêt sans CDI et sans apport. En janvier 2015 le nombre de prêts accordés a baissé de 6,7% par rapport à la même époque l’année précédente (toutes tranches d’âge confondues). La meilleure solution reste l’aide des parents ou des grands-parents.

Martin est professeur en collège, comme sa compagne, il bénéficie d’une certaine sécurité d’emploi. Lorsqu’il a souscrit un prêt de 95 000 euros pour acheter son logement, la garantie de ses parents (80 000 euros) lui a permis de bénéficier d’un taux d’intérêt avantageux et d’un délai de remboursement plus court. « Nous avons acheté en juillet 2013, un appartement à 200 000 euros, frais de notaire compris. Actuellement nous remboursons 870 euros par mois à un taux de 2,8% » détaille-t-il. Il leur faudra un peu moins de 10 ans pour rembourser contre une durée moyenne de remboursement de 17,25 ans.

Bien constituer cet apport familial

Pour transmettre de l’argent à ses enfants ou ses petits-enfants il existe différentes possibilités, la plus courante étant la donation. La fiscalité française permet à chaque parent de donner jusqu’à 100 000 euros par enfant tous les 15 ans.

La solution du prêt est également envisageable (avec ou sans intérêt). Néanmoins, si la somme dépasse les 1 500 euros, les notaires recommandent d’enregistrer cette transaction à l’administration fiscale pour ne pas que cela soit considéré comme une donation déguisée.

La famille peut choisir d’acheter en commun mais le bien tombe dans l’indivision et il est nécessaire d’assurer de bonnes relations entre les acquéreurs. Autre recours, créer une société civile immobilière (SCI) dans laquelle chaque membre associé détient des parts et dont les parents peuvent se nommer cogérants. Enfin, si l’acquéreur dispose d’économies suffisantes mais manque de garanties pour convaincre son banquier, les proches peuvent simplement se porter caution.

Pour les jeunes n’ayant pas de proches pouvant se porter garant, bien que plus compliqué, l’accès au crédit n’est pas impossible. Il faut avoir une situation professionnelle stable, un apport personnel élevé ou pouvoir bénéficier d’aides spécifiques telles que les prêts à taux zéro, prêts à l’accession sociale, mutuelles se portant garantes, aides de la ville ou de l’employeur.

Photo © Bombaert Patrick

Marine Couderette

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