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Des bouchons au goût amer pour le porte-monnaie

Les Français ont passé 35 heures dans les embouteillages en 2013, selon une étude conjointe du cabinet Inrix et de l’institut de recherche britannique CEBR sur les pays les plus embouteillés d’Europe. C’est douze heures de moins qu’en 2012 (huit de moins pour Paris). Une baisse qui s’explique, d’après les auteurs de l’étude, par le fait que les pays sujets à une crise économique ou à un fort taux de chômage ont tous connu une baisse de leur niveau de congestion routier. A titre individuel, cela représente 677 euros dépensés par automobiliste tous les ans dans les bouchons (72 euros de carburant gaspillé, 453 euros de temps perdu et coûts indirects, et 152 euros de répercussions sur les prix à la consommation). Une note salée pour les quelque 18 millions de français qui utilisent leur voiture chaque jour pour se rendre au travail. « Une heure dans les embouteillages représente environ 15 euros perdus par l’automobiliste, explique Rémy Prud’homme, ancien professeur d’économie et spécialiste des finances publiques et des transports. D’autant que perdre du temps a un coût pour tout le monde, car quand vous ne travaillez pas, vous ne produisez pas ».

A Paris, l’abaissement de la vitesse maximale sur le périphérique a fait resurgir la question des dépenses liées aux embouteillages. La mesure a notamment fait grincer des dents les professionnels. « En horaires creux, cela nous touche directement, affirme Yann Ricordel, directeur général des Taxis Bleus. La réduction de la vitesse, maximale ou moyenne, pèse sur les charges des chauffeurs et sur le client. Il y a moins de véhicules disponibles à la commande et on passe plus de temps dans le taxi ».

Eco-conduite : la solution ?

Avec une vitesse moyenne de 37km/h sur le périphérique parisien, l’impact sur le budget automobile lié à la consommation de carburant « n’est a priori pas sensible, en raison de la vitesse moyenne trop basse », souligne Christian Scholly, directeur général adjoint de l’Automobile club association (ACA).

L’automobiliste parisien a passé cinquante-cinq heures dans les bouchons en 2013 (en légère baisse par rapport à 2012, d’après l’étude d’Inrix), pour un coût de 997 euros. La palme du temps perdu revient au tronçon Porte de Saint-Cloud/Porte d’Orléans, avec 77 heures passées par conducteur l’an dernier derrière le volant ! La solution, pour M.Scholly, réside notamment dans l’adaptation de la conduite de l’automobiliste aux contraintes liées aux embouteillages. « En adoptant l’éco-conduite, en changeant sa manière de passer les vitesses ou d’anticiper les freinages, on peut économiser 20% de carburant sur un véhicule utilitaire de livraison, dont le conducteur a souvent une conduite sportive, poursuit le responsable de l’Automobile club. Des entreprises d’Ile-de-France nous envoient d’ailleurs leurs chauffeurs », pour les former à l’économie de carburant en circulation dense.

La densité du trafic est d’ailleurs la principale cible de l’ACA, qui préconise de « travailler sur la question de la fluidité du trafic, qui peut avoir un impact sur la consommation de carburant, et donc sur le budget de l’automobiliste », indique l’association. Et l’enjeu est de taille : d’après le dernier Observatoire Cetelem de l’automobile, 75% des Français pensent que d’ici dix ans, la place de la voiture dans la société sera au moins aussi importante qu’aujourd’hui.

 

©Geralix

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Source infographie TomTom Traffic Index 2013

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