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Mincir coûte que coûte ?

Les beaux jours arrivent à grands pas. Vous faites peut-être partie des 79% de Français qui ont déjà tenté de perdre du poids, selon une étude du site PasseportSanté.net. Ou des 48% qui ressentent le besoin de se faire aider pour mincir. Rassurez-vous, vous avez le choix dans la multitude d’offres payantes, de programmes minceur ou autres produits “allégés”. Un marché qui représentait en 2011 entre 2,6 et 3 milliards d’euros en France, à en croire les calculs du cabinet Xerfi, où le programme Weight Watchers (21%) est plébiscité devant les substituts de repas (19%) et le régime Dukan (17%).

Pour le nutritionniste Jean-Michel Cohen, qui propose sa propre formule, payer n’est ni facteur un de réussite, ni de motivation. “En termes d’amaigrissement, il faudrait pour cela que ça coûte vraiment très cher pour en être un”, explique-t-il. Son approche mise sur la durée -”un bouquin, une fois qu’on l’a lu, on l’a lu. Sa méthode ? “Il ne faut pas parler de méthode, mais pratique de nutrition, coupe-t-il. La notion de méthode fait intervenir celle de miracle, alors qu’il n’y en n’a pas”-.

Jean-Michel Cohen établit des quant à lui des menus adaptés à quelque 80 profils, qu’il appuie de conseils distillés chaque jour en vidéo. Il œuvre également “à proposer des menus et des recettes pas chers, car beaucoup disent que le régime, ça revient cher”. Coût moyen : 14,90 euros par mois, “environ 60 eurosdépensés au total selon le nutritionniste, la clientèle souscrivant au service en moyenne pour trois à quatre mois. Pas plus. “Il est très difficile de suivre un régime plus de trois mois, explique-t-il. Au bout de quatre mois, soit les gens sont ok, soit ils calment le jeu pour reprendre plus tard. On ne peut de toute façon pas rester au régime tout le temps”. Selon PasseportSant, ils sont ainsi 24% à avoir tenu moins d’un mois et 42% ont respecté leurs règles entre un et six mois.

Des personnes âgées concernées

Si vous souhaitez ne compter que sur vous, la tâche peut être ardue. “Pour ceux qui ont pris l’habitude de mal manger, on ne change pas les choses comme ça, prévient Alain Scheimann, médecin endocrinologue, diabétologue et nutritionniste à Paris. S’il suffisait de bien manger ou de bien bouger, il n’y aurait pas 30% de la population en surpoids”. Selon un sondage OpinionWay pour le compte de la Mutuelle générale de l’éducation nationale (MGEN), 30% des 1 000 personnes interrogées s’estiment en surpoids. Ils sont même 16% à penser être obèses. Un sentiment qui atteint un pic chez les 50-64 ans (21%). Ce qui ne surprend pas Jean-Michel Cohen, dont les conseils sont prisés par les plus de 59 ans, “parce que les plus âgés vivent plus vieux et sont plus préoccupés par leur santé”, selon lui.

Près de la majorité (45%) de ses clients restent cependant des femmes âgées de 39 à 59 ans. Pas seulement en raison d’un diktat de la minceur :« Il y a une notion de budget, précise M.Cohen. Certaines personnes nous posent des questions tous les jours. Or vous n’appelez pas votre médecin tous les jours ? » Si payer vous rebute, restent les conseils élémentaires, comme “suivre de bonnes règles d’hygiène et de diététique, explique Alain Scheimann. Les maladies les plus graves se déclenchent par la sédentarité ou par des erreurs d’alimentation”. En cas de régime « accompagné », on se tourne davantage vers un nutritionniste (16%) que vers un médecin généraliste (11%). Chacun sa méthode.

 

*étude menée auprès de 1 600 personnes âgées de 25 à 80 ans, interrogées en mars 2014.

© underdogstudios – Fotolia.com

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