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Le cancer, un coup dur aussi pour les finances

Près de 350 000 personnes sont touchées chaque année en France par un cancer. Une maladie aux conséquences physiques et psychologiques souvent lourdes, qui impacte aussi le parcours professionnel et le niveau de vie.

Parmi les quelque 350 000 nouveaux cas de cancer en France chaque année, on estime qu’environ un tiers des personnes sont alors en situation d’emploi. Selon la ligue contre le cancer, 60% de ces actifs déclarent avoir subi une perte de revenus à cause de la maladie. « Les conséquences financières dépendent de la situation de la personne au moment du diagnostic, si l’adulte travaille et s’il a droit au maintien de son salaire ou pas, confirme Dominique Thirry, directrice de l’association Juris Santé. Et à partir du moment où l’on a droit qu’aux indemnités journalières, on peut très vite tomber dans la précarité. ».

Le point noir étant le reste à charge (frais médicaux, aide à domicile…), qui a concerné 53% des personnes actives au moment de la maladie selon le troisième Observatoire sociétal des cancers* (plus de 1 000 euros dans près d’un tiers des cas). Les trois quarts des patients ayant dû puiser dans leurs économies, quand près d’un sur cinq a demandé de l’aide à sa famille proche. Dans le cadre du Dispositif d’observation pour l’action sociale (Dopas 2013), 40 % des personnes interrogées disent avoir changé leur mode de vie du fait de leur maladie. Pour les personnes ayant un reste à charge, la proportion passe à 52%. Parmi elles, sept sur dix ont renoncé à des dépenses de loisirs, la moitié (52%) ayant réduit « toutes [leurs] dépenses quotidiennes ».

D’où le rôle de Juris Santé, qui intervient auprès des malades afin de les sensibiliser sur les démarches à accomplir pour s’éviter une difficulté supplémentaire. « La plupart des gens partent du principe que ça n’arrivera jamais, explique encore Mme Thirry. Or avec le délai de carence de 90 jours pour le versement de l’assurance, le cas le plus fréquent, on peut se retrouver pendant trois mois sans support financier de l’assureur. »

Des répercussions sur l’emploi

Passé le choc de l’annonce et le début du traitement, vient une autre difficulté, celle du retour à l’emploi. Un sondage commandé par l’Institut Curie en 2011 révélant que 43% des Français interrogés considéraient que la réinsertion dans le monde du travail « est la principale difficulté des personnes ayant été traitées pour un cancer ». Selon l’Observatoire sociétal des cancers, une personne sur trois perd ou quitte son emploi dans les deux ans après le diagnostic.

Environ 20 % des salariés disent en effet avoir été pénalisés dans leur emploi à cause de leur maladie. « Le message clé, c’est l’anticipation, qu’on dise ou pas la maladie, explique Dominique Thirry. Il faut garder le lien avec l’entreprise, c’est à dire pas seulement donner de ses nouvelles mais aussi en demander. » Le but, « s’éviter une mauvaise reprise », poursuit-t-on chez Juris Santé. Dans le détail, ce sont les cadres supérieurs qui reprennent le travail le plus rapidement (50 % dans les quatre mois suivant le diagnostic), les employés et ouvriers ayant quant à eux une moyenne de reprise de dix mois.

Selon la Ligue contre le cancer, un salarié sur trois atteint de la maladie déclare n’avoir bénéficié d’autre mesure pour l’aider durant son traitement. Pire, près d’un sur deux déclare avoir connu des répercussions de sa maladie sur sa situation professionnelle, « y compris se voir imposer un travail moins intéressant ».


© ursule – Fotolia.com

*Ligue contre le cancer, 2013

Association Juris Santé : contact@jurissante.fr – www.jurissanté.fr

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