« Septembre est la plus grosse période d’inscriptions, explique Marie-Anne Tessier, co-fondatrice des six salles Neo Ness Fitness. Dans l’inconscient collectif, à la rentrée, on s’inscrit au sport, comme quand on était petit ». Voilà pour l’explication du boom des inscriptions en salle de sport à la rentrée, où se pressent 30% des Français, selon un sondage Ipsos/Logica Business Consulting paru en mars 2012. Que ces salles soient, d’ailleurs, low cost ou non. Les clubs à bas prix sont apparus il y a quelques années seulement partout en France. Avec des prix réduits d’environ 50% par rapport aux structures « classiques » (700 euros d’abonnement annuel moyen), du coté de Neo Ness Fitness, les prix vont de dix euros pour l’accès libre aux machines en heures creuses à trente euros pour la formule tout compris (machines et cours collectifs). A l’Orange Bleue, dans le XX e arrondissement de Paris, les offres de base sont à 19,90 euros les deux premiers mois (puis 35,90 euros par la suite). Deux exemples -parmi d’autres- de prix bas qui ont attiré une nouvelle clientèle sur les tapis des salles. « Beaucoup de gens qui n’allaient pas dans les salles de sport parce qu’ils trouvaient ça trop cher », confirme Marie-Anne Tessier. Les taux de fréquentation restent jalousement gardés. On saura seulement que la salle Neo Ness du XV e arrondissement de Paris « était pleine au bout de neuf mois d’existence », et que depuis sa création il y a cinq ans, « sur un modèle de fitness low cost importé des Pays-Bas », l’augmentation de la fréquentation est constante chaque année.
Coach 1, DVD 0
A première vue, la différence entre les salles low cost ne saute pas aux yeux. Pourtant, il y aurait des distinctions à opérer. Le concept de fitness low cost de Neo Ness a ainsi été « beaucoup copié », selon Marie-Anne Tessier, sa co-fondatrice. L’enseigne essaie d’offrir des prestations sportives « aussi qualitatives que les grandes enseignes », sur des espaces de pratique de 1 500 à 2 000 m². A l’Orange Bleue, dans le XX e arrondissement de Paris, on mise sur les mêmes avantages : « un suivi des adhérents, des cours collectifs, des appareils de cardio-musculation et des charges libres », détaille Anne, co-gérante de la salle. A la différence près qu’on met en avant l’absence de frais d’inscription. Anne préfère parler de « discount » plutôt que de low cost. La différence ? Des cours collectifs avec un coach en chair et en os, pas devant un DVD diffusé sur grand écran. Un argument de plus pour ces salles qui, comme leurs homologues non low cost, ne désemplissent pas en cette rentrée. Force est de constater qu’avec des prix bas, la remise en forme -réputée chère- a su attirer en ses murs nombre de rebutés de la course à pieds, pourtant gratuite. « Le fait de payer décuple certainement l’envie de pratiquer et on se motive en cours collectifs, explique Marie-Anne Tessier, alors qu’il faut vraiment être motivé pour faire du sport seul ». Implacable ?
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