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L’aspirateur robot, un bon parti ?

L’aspirateur robot a fait son apparition dans nos rayons il y a une dizaine d’années, entre les classiques modèles traîneau ou balai. Il s’en est vendu environ 180 000 exemplaires l’an dernier.

Pas même une miette. On ne parlait pas encore d’aspirateur robot -mais de robotique en général- sur le blog Kelrobot lorsque Cédric Fenech l’a lancé en 2011. Jusqu’au jour où. « J’ai eu l’opportunité d’en tester un puis j’ai commencé à publier dessus et l’audience du blog a très vite progressé », explique le jeune homme, qui s’est depuis spécialisé sur la question. Les Français sont curieux de ce petit appareil ménager capable, promet-il, de faire le sale boulot à leur place. Ils ne se ruent pourtant pas encore dessus : seuls 180 000 ont trouvé preneur en 2014, selon les chiffres du cabinet Gfk, soit à peine 4% des ventes totales d’aspirateurs en France sur l’année ( pour trois-quarts d’aspirateurs traîneau).

Dans un marché stimulé par l’aspirateur balai (+24.4% de ventes l’an dernier), le robot a quant à lui subi un léger recul, une première depuis huit ans (-1.1%). « Il y a eu un effet de nouveauté au départ et peut-être que l’on a atteint un premier palier, suppose Damien Chicaud, directeur des études et des statistiques du Groupement interprofessionnel des fabricants d’appareils ménagers (Gifam). La cible pour ce produit s’est équipée et ne s’est pas élargie à d’autres populations. » L’aspirateur robot, aussi technologique soit-il, « peu se coincer et doit s’adapter à l’environnement » de la maison, concède pour sa part Cédric Fenech. Les plinthes ou les recoins, les sujets qui fâchent. « La technologie s’est améliorée aujourd’hui mais les premiers robots à navigation aléatoire […] donnaient l’impression d’un robot pas intelligent, pas abouti », poursuit le blogueur, qui insiste pourtant sur les mérites d’un appareil « plus efficace » que les classiques traîneaux ou balais.

Plus de concurrence, des prix qui baissent

Mais il n’y a pas que contre le pied de la table basse que cela peut coincer. Coté prix aussi, même s’ils sont « globalement en baisse. Comme le marché a été investi par plusieurs marques, un jeu de la concurrence s’est installé », explique-t-on du coté du Gifam. Le prix moyen du robot reste largement supérieur à celui des autres modèles, à 300 euros en moyenne, contre 117 euros pour un aspirateur traîneau et 175 euros pour un aspirateur balai. La note pouvant monter jusqu’à 700 euros. Le prix de la technologie ? Pas seulement. « 300 euros, c’est le premier prix pour un robot efficace et ceux dont le prix baisse sont les modèles sortis il y a trois ou quatre ans, avance Cedric Fenech. Quand on investi une telle somme c’est pour gagner plusieurs heures de ménage sur un mois. Et le temps n’a pas de prix. »

Les tensions sur le budget des ménages ont eu beau passer par là à la fin des années 2000, le prix de vente n’a pas effrayé le consommateur. « Il y a toujours des personnes friandes de nouveauté et d’innovation, affirme le blogueur. C’est comme pour l’I-Phone, on parle de crise mais certains arrivent à s’en payer un. » Un argument technologique qui expliquerait que, selon l’étude menée par Kelrobot fin 2013, les hommes soient « surreprésentés sur ce type d’achat ». L’aspirateur robot ambitionnant de simplifier une tâche ménagère « qui peut-être sujet de dispute dans un couple », selon Cedric Fenech. Vous voilà prévenus.

– Illustration © Leonardo Franko – Fotolia.com

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